Les agressions sexuelles : formes et sanctions

Il s’agit de tout acte de nature sexuelle non consenti ou non désiré commis par une personne dans l’objectif d’exercer son pouvoir sur une autre. Selon les études réalisées par les experts, l’agresseur est connu de la victime dans 75% des cas. C’est pour cela que la majorité de la victime préfère se taire.

Les différentes catégories d’agression sexuelle

Dans notre vie quotidienne, il existe de nombreuses formes d’agression sexuelle dont les plus connues sont :

  • Le viol : c’est un rapport sexuel sans le consentement de la victime et réalisé avec une pénétration. Cette dernière peut être vaginale, anale ou orale.
  • Les attouchements sexuels : ce sont des attitudes, gestes ou paroles à caractère sexuel effectués contre la volonté de la victime. Ici, il y a absence de pénétration.
  • Le harcèlement sexuel : ce sont des paroles, actes et gestes sexuels répétés qui menacent le bien-être de la victime. Il est très fréquent dans le lieu de travail.
  • L’inceste : tout acte à connotation sexuelle concernant un mineur et une personne qui a un lien parental ou affectif avec lui. Alors, l’agresseur peut être un membre de la famille, d’une famille d’accueil et autres.
  •  La cybercriminalité sexuelle : il s’agit de toute activité à caractère sexuel non consenti par la victime, qui se manifeste sur internet. Cela peut être un harcèlement sexuel, la diffusion des films ou images pornographiques ou l’exhibitionnisme.
  • Et autres.

Les méthodes utilisées par l’auteur

D’une manière générale, l’agresseur utilise des techniques bien préméditées afin d’atteindre son objectif malveillant. Par exemple, certaines victimes subissent une manipulation mentale avant qu’elles fassent l’objet d’une agression sexuelle. En principe, les manipulations entrainent un sentiment de culpabilité à l’égard de la majorité des victimes c’est-à-dire qu’elles se sentent fautives de tout ce qui leur arrive. D’où, elles préfèrent garder le silence et n’osent pas se plaindre auprès de leur famille et surtout des autorités compétentes. Et une telle situation est très favorable aux agresseurs parce qu’elle réduit les plaintes déposées par les victimes. Il arrive aussi que les actes d’agression sexuelle soient commis sous couvert de la médecine. Le cas les plus fréquents se présentent au cours de la réalisation des examens génitaux ou mammaires non consenti par le patient. C’est une sorte d’abus d’autorité ou d’abus de confiance. C’est pour cela que la loi exige chez le patient un consentement libre et éclairé avant tout acte médical. Sachez que l’agression sexuelle par intoxication volontaire ou non est très pratiquée de nos jours. Elle consiste à mettre une substance dans la consommation de la personne pour l’endormir ou provoquer une amnésie.

Les peines prévues pour l’auteur de cet acte

Toutes les formes de violences sexuelles sont graves, car elles laissent des conséquences néfastes à la victime, et doivent être réprimées sévèrement par la loi. C’est pour cette raison que les articles 222-22 et suivants du Code pénal prévoient de nombreuses sanctions à l’encontre des acteurs de l’acte. En principe, l’agresseur est puni d’un emprisonnement de 5 ans et d’une amende de 75 000 euros. Mais en présence des circonstances aggravantes, les sanctions peuvent aller jusqu’à 7 ans de prison et une amende de 100 000 euros. Elles sont applicables en cas d’agression faite par une personne qui abuse de l’autorité conférée par ses fonctions, agression commise avec menace ou usage d’une arme, et autres. Notons que dans le besoin, des peines complémentaires sont prononcées par le tribunal.

Quelle prise en charge pour une personne victime d’abus sexuel ?

La prise en charge d’une victime d’abus sexuel repose sur 3 piliers principaux : d’abord la prise en charge doit être juridique, elle doit être ensuite psychologique et peut parfois être sociale. Dans ce paragraphe, nous allons vous expliquer ces prises en charge.

Tout d’abord, la personne qui subit un abus sexuel est d’abord juridiquement désignée comme étant une victime. À ce titre, elle doit bénéficier d’un accompagnement juridique de la part d’un professionnel du droit. Il peut s’agir d’un avocat ou d’un juriste d’association d’aide aux victimes.

Ensuite, la prise en charge doit être psychologique car la victime d’abus sexuels doit pouvoir en parler et effectuer une thérapie pour reprendre le cours de sa vie comme c’était le cas avec la commission de l’infraction sexuelle. Cette étape est très importante pour sa reconstruction mentale et pour éviter le développement d’un syndrome de stress post-traumatique.

Enfin, il est parfois nécessaire de proposer un accompagnement social de la victime. Dans ce cas, la consultation d’une assistante sociale peut permettre à la victime de se reconstruire dans un nouvel endroit, loin de la sourcé de l’agression sexuelle qu’elle a subi.